Beaucoup de bruit pour rien de William Shakespeare

Nouvelle traduction de Gil Delannoi
Mise en scène Hervé Van der Meulen
Assistante à la mise en scène Elisa Habibi
Décors Claire Belloc
Costumes Isabelle Pasquier
Lumières Stéphane Deschamps
Chorégraphies Jean-Marc Hoolbecq
Chansons Jean-Pierre Gesbert
Maquillage Audrey Millon
Crédit photo : Miliana Bidault

Production Le Studio d’Asnières
Avec la participation artistique du Studio – Ecole Supérieure de Comédiens par l’Alternance

Avec Etienne Bianco, Jean-Marc Coudert, Paul Delbreil, Maylis de
Poncins, Charlotte Desserre, Myriam Doumenq*, Noé Favre*, Robin Goupil*, Louise Grinberg*, Guillaume
Jacquemont, Martin Karmann*, Charles Leplomb*, Jean-Michel Meunier, Augustin Passard, Laurent Prache,
Luc Rodier, Laurène Thomas, Hervé Van der Meulen… * en alternance
Distribution en cours


Beaux badinages avec l’amour
Critique de Gilles Costaz
(…) Ce qui frappe dans la production du Studio d’Asnières, Beaucoup de bruit pour rien, et dans la mise en scène d’Hervé Van der Meulen, c’est la diversité des atmosphères. Régulièrement, l’image, le climat, le dispositif, la relation entre les personnages se renouvellent. La comédie de Shakespeare est transposée dans l’entre-deux-guerres, sans doute en Angleterre, à moins que ce soit aux Etats-Unis, car l’on est dans un monde de fantaisie, où l’on danse le charleston, où l’on parle français et où l’on chante en anglais. La scénographe Claire Belloc s’est, elle, inspirée du cinéma Louxor à Paris et a conçu un décor à colonnes néobyzantines étonnamment mobile ! A partir de tous ces éléments, le spectacle va se métamorphosant – passant de la gaîté mondaine à l’austérité d’une église -, sans que l’intensité des scènes ne soit sacrifiée. Etrange, cette comédie qui s’interroge sur la réalité de l’amour et bouscule sans cesse les vérités des personnages et de l’histoire. Que de badinages dangereux, qui font tomber les masques ! Voilà du feuilleton, du romanesque, où s’insinue aussi la raillerie du pouvoir, à l‘échelon du prince comme à celui du fonctionnaire. Les interprètes de cette représentation moqueuse de l’aristocratie et de la soldatesque sont tous excellents, la traduction de Gil Delannoi exceptionnelle : une révélation. Voilà une fête, où toute l’équipe a su jongler sans cesse avec la nature double de tout sentiment et de tout discours. D’ailleurs, on y joue aux cartes. L’atout coeur est gagnant, mais de justesse !
Gilles Costaz