Festival Jazzèbre #36 > PASS SOIRÉE THÉÂTRE MUNICIPAL #2 : PESSOA : L’INTRANQUILITÉ + SOPHIE ALOUR

Festival Jazzèbre #36 > PASS SOIRÉE THÉÂTRE MUNICIPAL #2 : PESSOA : L’INTRANQUILITÉ + SOPHIE ALOUR

18h30 - LECTURE MUSICALE PESSOA : L’INTRANQUILITÉ
Lecture musicale vibrante
Frédéric Pierrot : voix • Claude Tchamitchian : contrebasse • Christophe Marguet : batterie

Unique oeuvre en prose du poète portugais Fernando Pessoa, ce livre paraît plusieurs décennies après le décès de son auteur mais s’inscrit parmi les plus importants de l’histoire de la littérature mondiale. Dans une sorte de journal intime constitué de fragments sans toujours de liens directs entre eux, l’écrivain plonge dans une introspection souvent douloureuse, ses sensations et des pensées philosophiques. Par le biais du personnage de Bernardo Soares, il y exprime la difficulté de vivre, le refuge dans les rêves, la fatigue et l’ennui, parfois quelques joies et douceurs. Une matière idéale et fabuleusement inspirante pour ce trio qui déploie toute la sensibilité et les nuances nécessaires pour retranscrire la grandeur, la folie et la beauté de ces écrits. Nous y ajoutons la joie de recevoir à nouveau Claude Tchamitchian, notre artiste compagnon de la saison passée. À ses côtés et à l’origine de cette proposition, le fin et élégant batteur Christophe Marguet et le comédien Frédéric Pierrot, impressionnant au théâtre comme au cinéma avec Ken Loach, Tavernier, Godard, Jaoui, Blier, etc. avant de devenir le psy de “En thérapie”.

(Sélection de livres par la librairie Torcatis > Retrouvez dès le lundi 07.10 une sélection d’ouvrages autour de Fernando Pessoa au sein de la librairie Torcatis (10, rue Mailly, Perpignan) et le soir du concert sur place)

21h00 - CONCERT SOPHIE ALOUR
Alour libre
Sophie Alour : saxophone • Pierre Perchaud : guitares • Guillaume Latil : violoncelle Fabrice Moreau : batterie

“Le Temps virtuose”, dernier album en date de Sophie Alour (et le neuvième en tant que leadeuse), ouvre sur un morceau atmosphérique et caressant. Puis le ton monte doucement et conduit au titre - espiègle - suivant : “Musique pour Messieurs” : un rock épique et cinématographique, où guitare électrique et batterie s’amusent avec le genre, tout feu tout flamme. Au bout de quelques minutes de cette jouissive frénésie, le saxophone déroule son velours. Il deviendra le maître d’une cérémonie surprenante, épousant bien d’autres styles au fil des compositions : folk, musique malienne, blues, ambiances bretonnes et bien sûr jazz. Plus tard, une flûte amérindienne et un violoncelle évoquant J.S Bach étonneront encore. En soufflant le vent d’une telle liberté, Sophie Alour semble tout savoir écrire et jouer, épaulée dans sa magnifique aventure par des partenaires pareillement volontaires et brillants. Cantonnée à ses débuts à la clarinette - “plus féminine” lui disait-on - mais qu’elle n’appréciait guère, elle agrippe le saxophone ténor juste avant ses vingt ans. Sa carrière depuis lors, son succès, les acclamations dans la presse et sur les scènes du monde, les nombreux prix et récompenses et toute notre admiration lui donnent indiscutablement raison !